Habit de lumières

Le soleil
La foule
L’orchestre et la pierre
Je viens de revêtir mon habit de lumières
Oppressé de dorures mon cœur est aux éclats
Je voudrais tellement fuir ce mortel combat
J’ai peur
J’aime ça
Il va falloir entrer
Le spectacle est ouvert, le taureau est montré
Je salue le soleil et les gens qui m’acclament
Je vois mon amant noir
Je suis le Roi du monde
Il peut me détrôner en moins d’une seconde
Tu sais mon amour – j’ai envie de lui dire –
Nous allons toi et moi voir de très près la mort
Je séduis, je distrais, j’use de tout mon charme
Et hop ! d’un pas de danse
Je viens de lui planter les premières banderilles
Je t’ai bien eu coquin
Je crois qu’il est furieux
Je vais le divertir jusqu’à ce qu’il vacille …

Je ne vis que dans mon habit
Je dois combattre pour vibrer
Et même si la corne me prend
Je ne saurai pas regretter
Car mon sang coulera sur toi
Quand tu auras enfin gagné
Tu pourras être fier je crois
Vainqueur d’un combat faussé.

Derrière mon éventail je perçois la fureur
De la bête qui charge en force sur ta cape
« mon homme a l’air d’un Dieu », mais mon regard s’échappe
A chaque mouvement de ton corps si léger
Et je ferme les yeux, qu’on m’avise à la fin.

Nananana nananana/quitar

La musique s’arrête
J’imagine l’épée
Imminente estocade
Qui vas-tu emporter ?
Et j’entends applaudir
Alors tu es sauvé.

Je ne vis que pour ton habit
Je vais au combat pour pleurer
Et même si la corne te prend
Je ne saurai pas regretter
Quand ton sang coulera sur moi
Je n’aurai pas fini de t’aimer
Tu pourras être fier de moi
Car sur ton âme je veillerai.

Toutes mes joies sont mes couleurs
Les ombres sur le sable gris
De tes membres écumant la sueur
Qui sur mon front trahit aussi
Le doux plaisir d’être abattu
Par le danger et la pâleur
D’un homme qui n’a jamais su
Trouver un moyen de survie
Autre que de risquer son cœur.

Je ne vis que pour ton habit
Je dois combattre pour vibrer
Et même si la corne te prend
Je ne saurai pas regretter
Quand mon sang coulera sur toi
Je n’aurai pas fini de t’aimer
Tu pourras être fier je crois
Car sur ton âme je veillerai.



Traje de luces

El sol
La multitud
La orquesta y la piedra
Acabo de ponerme mi traje de luces
Oprimido de dorados mi corazón resplandece
Quisiera tanto huir de este mortal combate
Tengo miedo,
Me gusta,
Y habrá que entrar
El espectáculo está abierto, el toro esta mostrado
Saludo al sol y a la gente gritando por mí
Veo a mi amante negro
Soy el rey del mundo
Me puede destronar en menos de un segundo
“Sabes mi amor”, tengo ganas de decirle
Vamos a ver tu y yo de muy cerca la muerte
Seduzco, distraigo, uso todo mi encanto
Y “hop”, unos pasos de baile
Acabo de plantarle las primeras banderillas
“Te he pillado listillo”,
creo que está furioso
Le voy a divertir hasta que vacile.

Solo vivo en mi traje
Tengo que combatir para vibrar
Y aunque me coja un cuerno
No sabré arrepentirme
Porque mi sangre se derramará sobre ti
Cuando por fin habrás ganado
Podrás estar orgulloso de ti
Ganador de un combate falsificado.

Tras mi abanico percibo el furor
Del animal embistiendo con fuerza sobre tu capote
Mi hombre se parece a un Dios, pero mi mirada se escapa
En cada movimiento de tu cuerpo tan ligero
Y cierro los ojos, que me avisen al final



La música para
Imagino la espada
Inminente estocada,
quien te vas a llevar?
Escucho aplaudir,
entonces estás a salvo.

Solo vivo para tu traje
Voy al combate para llorar
Y aunque te coja un cuerno
No sabré arrepentirme
Cuando tu sangre se derrame sobre mi
No habré terminado de amarte
Podrás estar orgulloso de mi
Porque tu alma vigilaré.

Todas mis alegrías son mis colores
Mis sombras sobre la arena gris
De tus miembros mojados de sudor
Que en mi frente también traiciona
El dulce placer de estar abatido
Por el peligro y la palidez
De un hombre que nunca supo
Encontrar otra manera de sobrevivir
Que arriesgando su corazón.

Solo vivo para tu traje
Debo combatir para vivir
Y aunque te coja un cuerno
No sabré arrepentirme
Cuando mi sangre se derrame sobre ti
No habré terminado de amarte
Podrás estar orgulloso, creo
Porque tu alma vigilaré.

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